Cosmère

La machine-père est une création de l'Institut des Solutions Mécaniques de Torioville. C'est une machine qui a été Éveillée et à laquelle on a donné un Commandement. Elle a pour but de créer de l'énergie exploitable pour le peuple de Torio, en attirant des esprits de la même manière que procèdent les yoki-hijo : en empilant des pierres. Situé dans le hall d'exposition de la capitale, elle fait dans les 9m de haut, et possède des centaines de bras qui empilent des pierres à l'infini, brisant des piles pour en constituer de nouvelles. Elle est aussi protégée par un bouclier invisible. 

La machine-père fût activée lors du festival annuel des Dévoilements, 1763 ans avant l'histoire de Peintre, et elle ne fonctionna pas comme attendu : afin de récupérer assez d'énergie pour initier sa tâche, elle absorba les âmes et vaporisa le corps de la plupart des Toriens. Le sous-produit de cette absorption prit la forme de pluies de résidus noirs qui forma le voile. 

Par la suite, elle se lança dans la tâche pour laquelle elle avait été conçue : elle attira les esprits, et les transforma en énergie exploitable. Celle-ci émergea du sol à plusieurs endroits  sous forme de paires de lignes lumineuses : l'hion. Bien que n'ayant pas été construite dans ce sens, elle a acquis une certaine forme de conscience du fait de l'Investiture qu'elle manipule, et s'en sert aussi pour se reconstituer des pièces de rechange à partir du voile.

Les seules âmes que la machine n'arrivait pas à absorber pleinement étaient celles des 14 yoki-hijo, qui étaient trop fortement Investies... tout juste était elle capable de trafiquer leurs souvenirs. Afin de les garder sous contrôle, la machine créa 14 reconstitutions de villages à partir de la matière du voile, une pour chaque Élue. Elle les peupla des Toriens de la même manière, reformant leur corps et gardant leur esprit sous son contrôle. Et leur fît revivre à tous la même journée en boucle pendant 17 siècle, effaçant cette journée de leur mémoire chaque nuit. La nuit, la machine relâche son emprise sur les âmes des Toriens, qui perdent leur forme et pour certains hantent les villes alentours sous forme de cauchemars.

À un moment donné, des esprits ont réussi à s'extraire de l'influence de la machine pour prendre contact avec des humains de la ville de Futinoro : la machine envoya par la suite des hordes de cauchemars pour raser la ville.
Trente ans plus tard, un autre esprit réussit à s'échapper. Il eut le temps de demander de l'aide à Yumi, et de créer un lien entre elle et Peintre, qui la protègerai de l'influence de la machine.

Lorsque la machine constata qu'elle ne pouvait plus effacer la mémoire de Yumi chaque nuit, elle continua à dérouler son scénario en reconstituant des villages différents, jusqu'à celui de Gongsha où Yumi/Peintre dévia trop du schéma attendu. La machine reconstitua alors les érudits qui l'avaient créé afin qu'ils mènent l'enquête.

Lorsque la supercherie fût découverte, ils coupèrent le lien entre Peintre et Yumi et la machine étouffa les souvenirs de cette dernière, la replongeant dans une simulation de son quotidien. La machine envoya aussi de nombreux cauchemars vers Kilahito dans le but de la détruire.

Yumi réussit à s'extraire de sa simulation, et à se rendre à Torioville pour détruire la machine. Ne pouvant pas l'attaquer directement à cause de la barrière protectrice, la jeune femme se mit à empiler des pierres avec une virtuosité telle qu'elle réussit à ravir tous les esprits à la machine. Cette dernière n'ayant plus de carburant pour maintenir sa cohésion, elle tomba en morceaux.